DES PISCINES PUBLIQUES QUI PRENNENT L’EAU

D'après le dernier rapport de la Cour des comptes, les piscines publiques seraient des gouffres financiers.


Ce 21 avril, la communauté d'agglomération de la région nazairienne et de l'estuaire (CARENE, Loire-Atlantique, 10 communes, 122 165 habitants) a inauguré son nouvel Aquaparc. Trois bassins, une piscine à vagues avec rivière à contrecourant, des saunas, un hammam… un équipement d'envergure pour un coût…de 27 millions d'euros. On est loin des modestes piscines Tournesol des années 70. Et il est vrai, comme le souligne la Cour des comptes dans son rapport 2018 au titre édifiant – Les piscines et centres aquatiques publics : un modèle obsolète – que les usagers souhaitent aujourd'hui bénéficier d'une offre d'activités nautiques diversifiées.
 

Des équipements structurellement déficitaires

Mais c'est surtout le modèle économique qui a retenu l'attention des magistrats financiers qui confirment un constat déjà connu : ces équipements sont structurellement déficitaires. « Les piscines sont des équipements déficitaires car l'accès aux scolaires est gratuit et les tarifs aux habitants préférentiels», explique Jean-Jacques Lumeau, le premier vice-président de la CARENE. La Cour des comptes ne remet d'ailleurs pas en cause cette logique de tarification qui évite « de créer un effet d'éviction qui compromettrait l'accès du plus grand nombre au service ». Elle formule en revanche certaines recommandations. Par exemple, faire participer les communes, départements et régions aux coûts d'exploitation générés par l'usage des piscines par leurs écoliers, collégiens et lycéens respectifs. Jean-Jacques Lumeau y oppose une fin de non recevoir : « On ne va pas faire payer la ville de Saint-Nazaire pour l'accès des piscines aux scolaires ! Pour autant, le nouvel équipement va donner accès à la piscine aux élèves des écoles privées et des discussions devront être lancées avec ces établissements. »

Aucune piscine n'équilibre ses comptes
Sur un échantillon de 69 collectivités contrôlées par les chambres régionales des comptes, aucune piscine n'atteint l'équilibre et leur niveau de déficit moyen est de 640000 euros par an. Le record est détenu par la piscine d'Avesnes-sur-Helpe (Nord, 4663 habitants) avec un déficit de 124 euros par an et par habitant.


Un transfert à l'intercommunalité

Mais la Cour des comptes constate surtout...

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Mai 2018
Mai 2018
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