COMPTEURS LINKY : LES MAIRES PEUVENT-ILS S’Y OPPOSER ?

L'avis rendu en février dernier par la Cour des comptes sur les nouveaux compteurs électriques Linky fait rebondir la polémique.


Pas moins de 531 communes ont déjà pris des délibérations s'opposant à l'installation des compteurs Linky. En ont-elles le droit ?
 

Une meilleure maîtrise énergétique

Le Grenelle de l'environnement a prévu « la pose de compteurs intelligents afin de permettre aux occupants de logements de mieux connaître leur consommation d'énergie en temps réel et ainsi de la maîtriser»[1]. Un souci louable conforté par la loi du 10 février 2010 qui confie aux gestionnaires de réseaux publics de distribution d'électricité la charge de mettre en oeuvre ce comptage afin de « proposer aux clients des prix différents selon les périodes de l'année ou de la journée »[2]. C'est ainsi qu'ENEDIS, filiale d'EDF, procède actuellement au déploiement de ces nouveaux compteurs communicants Linky.

Leur avantage sur les compteurs traditionnels pourrait sembler incontestable. D'abord pour les clients, la Cour des comptes relevant que « l'absence d'automatisation peut conduire à des erreurs de facturation » [3]. Mais également pour les collectivités locales qui, grâce à l'analyse de la consommation électrique d'ensembles de logements, pourront proposer « des actions de maîtrise de l'énergie à une échelle pertinente ». Faux, rétorquent les détracteurs car, en l'absence d'« afficheur déporté », l'usager ne peut pas accéder à ses données de consommation. Ce que confirme la Cour des comptes : « Le compteur lui-même ne fournit, par lecture directe, que très peu d'informations». Et la mise à disposition de cet afficheur déporté n'a été rendue obligatoire par la loi du 17 août 2015 pour la transition énergétique que pour les seuls consommateurs précaires.


Les risques sanitaires

Peu d'avantage donc, si ce n'est l'absence de déplacement d'un technicien, mais quels sont vraiment les reproches formulés par les 531 maires anti-Linky ?  ...
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Avril 2018
Avril 2018
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