COMMUNES TOURISTIQUES : LES ÉLUS SUR LA BRÈCHE

Littorales, montagnardes ou lacustres, certaines communes attirent l'été d'importants flux touristiques. Contrepartie de ce développement local, leurs municipalités doivent gérer la présence de flots de visiteurs sur leur territoire.
 

«Le tourisme est l'industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux », dénonçait avec humour, Jean Mistler, un ancien ministre. Pour les communes, il s'agit avant tout d'une manne économique importante, le pays jouissant depuis une vingtaine d'années de la première position au classement des destinations touristiques mondiales. Environ 85 millions de visiteurs affluent en France chaque année. Ce n'est pas sans effet sur les maires concernés qui doivent gérer ces flux estivaux.
 

Tout miser sur la sécurité

En saison estivale, les pouvoirs de police du maire s'étendent en raison d'activités liées au tourisme. De fait, la police municipale peut être amenée à intervenir dans la préservation de la tranquillité publique, notamment en limitant les nuisances sonores ainsi que les comportements éthyliques sur la voie publique, dans le contrôle des fêtes et manifestations locales, dans la prévention des dangers liés aux activités de loisirs tout en accordant une attention particulière au domaine public, de la gestion de la circulation à celle de la mendicité.

Pour Stéphan Rossignol, le maire de La Grande-Motte (Hérault, 8 882 habitants) – où s'est d'ailleurs tenu en mai dernier le congrès de l'Association nationale des élus des territoires touristiques – la sécurité est la priorité : « Nous misons tout là-dessus. Les effectifs de police sont doublés chaque été. Nous avons 33 agents à l'année. En saison, nous embauchons 33 contrats saisonniers ainsi que 13 nageurs-sauveteurs. » En juillet-août, la commune, paisible l'hiver, se transforme en véritable centre d'afflux touristique, passant ainsi de 9 000 à 100 000 habitants. Le maire demande à ses policiers « d'être vigilants sur deux aspects : le front de mer et les commerces, qui sont la cible de vols. Leur présence rassure la population touristique et dissuade les malfaiteurs ».
 

Des coûts qui explosent l'été

Même souci de sécurité à Arcachon (Gironde, 11 121 habitants). Le front de mer implique un déploiement de personnels forcément plus important l'été, comme l'explique le maire, Yves Foulon. « Une vingtaine de recrutements saisonniers supplémentaires » sont effectués du 1er juin au 30 septembre pour les seuls surveillants de baignade. Quant à la police municipale, elle passe de 18 à 29 agents. Concentrés sur les...

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Juin 2019
Juin 2019
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