COMMENT FAIT-ON POUR VENDRE SON MATÉRIEL AUX ENCHÈRES EN LIGNE?

Simplicité, rapidité, coût réduit, recettes réalisées… plus de 3 500 collectivités vendent leur matériel aux enchères en ligne. À condition de procéder avec méthode et de ne pas être trop gourmand, la vente est au bout du marteau.
 

Véhicules, fauteuils de cinéma, outils de jardinage, matériels informatiques, marteaux-piqueurs, aires de jeux, ustensiles de cuisine et même églises ou entrepôts, tout se vend et s'achète aux enchères en ligne. Deux plateformes – Agora­store et Webencheres (voir encadré) – s'en sont fait une spécialité. Et les collectivités, hésitantes au départ, sont de plus en plus nombreuses à y recourir. Dans le contexte de raréfaction budgétaire, la vente aux enchères a en effet l'avantage de procurer, rapidement et de manière immédiate, des recettes supplémentaires permettant de financer des achats imprévus et non-inscrits au budget principal. En se séparant d'un bien devenu inutile, la collectivité désencombre ses locaux et s'épargne également des frais de stockage, de déchetterie, de démontage, d'enlèvement, voire de dépollution de son matériel. Le gain écologique n'est pas à négliger non plus : le bien n'est pas jeté mais recyclé.
 

1. Comprendre la procédure

La procédure de mise en vente est simple, les plateformes proposant des outils de gestion autonome et facile d'accès (voir encadré). Les communes peuvent donc vendre des biens qu'elles auraient sans cela mis à la poubelle ou qu'un commissaire-priseur n'aurait pas acceptés. Elles s'épargnent également de les apporter à la salle des ventes car c'est à l'acheteur qu'incombe de venir en prendre livraison. Par ailleurs, l'avantage de recourir à une plateforme est de disposer de son portefeuille client (le site Agorastrore revendique 400 000 à 500 000 visiteurs par mois), portefeuille généraliste, mais surtout professionnel pour du matériel spécialisé.

Vendre aux enchères en ligne semble également une « bonne affaire » : le prix de vente final est généralement plus élevé que lors d'une vente de gré à gré ou via un commissaire-priseur (de l'ordre de 10 % supérieur pour les ventes immobilières selon la même plateforme). Enfin, la vente aux enchères en ligne présente le grand avantage de la transparence : mettre en ligne prémunit contre le risque de vendre à une personne privée un bien en dessous de la valeur de marché, ce qui est interdit par la jurisprudence. La commune se préserve ainsi de toute suspicion de favoritisme ou de clientélisme. Dans tous les cas, une commune qui hésite à se lancer peut idéalement commencer par tester la mise en ligne des biens d'un service avant de généraliser la pratique aux autres.

Deux plateformes d'enchères
L'une et l'autre proposent le même type d'offres mais sur des zones géographiques différentes. Chacune dispose d'un outil en ligne de gestion autonome des enchères : types de biens vendus, profils des acheteurs, suivi en temps réel des enchères… Leur service client accompagne les collectivités à toutes les phases de la vente : réalisation d'un inventaire, rédaction des offres, mises à prix, paiement…
  • Agorastore : vend pour le compte des collectivités et des entreprises. La plateforme se rémunère en prélevant 10 à 12 % du prix de vente sur le matériel (5,5 à 8,5 % sur l'immobilier). La vente est réalisée sous caution pour garantir le sérieux des acheteurs et il est possible de réserver des ventes aux professionnels (www.agosrastore.fr).
     
  • Webenchères : son accès est réservé aux collectivités, moyennant un abonnement annuel variable selon la taille de celles-ci. La plateforme ne prélève pas de commissions sur les ventes (www.webencheres.com).

2. Faire l'inventaire des biens

Tout commence par un inventaire systématique des biens et matériels vieillissants, inutilisés, inadaptés, remisés… dont la collectivité souhaite se séparer. Il peut s'agir de matériel en bon état de fonctionnement technique (qu'il faut vérifier pour éviter les réclamations), comme de matériel qui, n'étant plus aux normes, sera vendu pour...

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Juin 2019
Juin 2019
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